L’histoire de la petite Tanya est malheureusement similaire à celle de nombreux autres enfants issus de familles nombreuses dysfonctionnelles. Sa mère, Maria, ne montrait pas beaucoup d’intérêt pour ses enfants, préférant consacrer son temps et son énergie à sa « passion »,
une bouteille. Elle buvait presque tous ses revenus, laissant les enfants se débrouiller seuls, parfois avec juste un morceau de pain, voire les restes que des voisins bienveillants voulaient bien leur donner. Pourtant,
Maria pensait qu’elle dépensait trop pour les petits. Un jour, en voyant des gitans dans la rue, elle eut une « idée géniale » : donner Tanya, âgée de 5 ans, au camp des gitans pour se débarrasser de cette « charge ». Pourquoi Maria a choisi Tanya reste un mystère, mais dès le lendemain, la petite fille se retrouva chez des inconnus,

tandis que Maria encaissait de l’argent pour acheter une nouvelle bouteille. Même les gitans, pourtant habitués à des actes cruels, furent surpris par l’indifférence de cette femme qui ne semblait ni pauvre ni dans le besoin. C’est une femme nommée Lala qui prit soin de la petite Tanya. Avec elle,
Tanya découvrit pour la première fois une mère attentionnée et aimante. Bien sûr, la vie au camp des gitans différait grandement de ce que nous considérons comme un foyer confortable. Pourtant, Tanya s’y habitua rapidement et finit par oublier sa vie passée et la maison où elle avait grandi. Aujourd’hui âgée de 27 ans,
Tanya a toujours une apparence typiquement slave, mais elle considère Lala et le camp des gitans comme sa vraie famille. Elle n’a jamais ressenti le besoin de retrouver sa mère biologique. Cependant, elle regrette de ne pas avoir grandi aux côtés de ses frères et sœurs, qu’elle a beaucoup de mal à oublier. Tanya garde l’espoir que leur vie s’est bien déroulée et qu’un jour, peut-être, ils pourront se retrouver à nouveau.